2/13 – L’INTÉGRITÉ – Les fondamentaux de la motivation – (Source David Lefrançois)

Les fondamentaux de la motivation (extrait de « L’Intelligence Motivationnelle »)

L’INTÉGRITÉLes fondamentaux de la motivation

L’intégrité est comparable à la notion d’écologie (interne et externe) et est nécessaire pour assurer la survie.

Celui qui se nuit de façon directe ou indirecte n’est plus dans son intégrité, il se « dés–intègre ». Toute nuisance risque d’attirer dans sa vie ou dans celle des autres des conséquences négatives. Il est donc important de prendre soin de soi et de son environnement, hors de toute considération morale, en tenant compte des effets de ses actes. Pour cela il est nécessaire de prendre conscience des différents domaines de cette intégrité et des éléments qui les constituent : les besoins, les valeurs, les limites claires, le réseau relationnel, le présent parfait, l’énergie, le sens, l’identité, l’autonomie.

Les besoins, les valeurs et le réseau relationnel sont déjà traités dans ce livre. Nous allons voir maintenant les autres points.

Les limites claires

C’est être clair sur ce que l’on accepte et sur ce que l’on refuse. C’est aussi poser un cadre protecteur sécurisant. Il préférable de choisir des personnes avec lesquelles on pourra avoir des échanges positifs. Il peut également être intéressant de leur expliquer comment se comporter avec nous pour créer une relation satisfaisante. C’est en quelque sorte leur donner notre « code d’accès ». Parfois une personne est amenée à monter son niveau d’acceptation, mais il y a un moment où elle doit dire « stop ». Poser ses limites, les définir, les exprimer clairement, permet de préserver intégrité, besoins et valeurs. Il vaut mieux se définir que se défendre.

Chacun doit développer sa sensibilité à l’intrusion afin de réagir dès les premiers signes pour pouvoir en douceur et très rapidement, rétablir la situation. Si on ne l’a pas fait dès le début on peut le faire remarquer : « je me rends compte que jusqu’à maintenant j’ai accepté…, mais maintenant…donc… »

Le réseau relationnel

Prendre conscience des personnes que nous fréquentons, du type d’activité que nous partageons avec elles et des motivations que nous avons pour les voir est une hygiène indispensable.

Le présent parfait

C’est s’entraîner à faire un meilleur usage de ce qui existe déjà ! Que puis-je faire dès maintenant pour améliorer mon présent ? Il peut être beaucoup plus efficace de regarder ce qui est déjà là, à portée de main, et d’introduire du dynamisme dans sa vie : « Être vivant est en soit un exemple de perfection ».

Il est bien sûr intéressant de se projeter dans l’avenir, mais il faut prendre garde à l’exagération, ne pas se fixer sur l’objectif de l’objectif de l’objectif… Chaque individu filtre la réalité et il est intéressant de remarquer comment il la filtre. Il est beaucoup plus positif de s’intéresser à ce que nous avons, plutôt qu’à ce qui nous manque. La clef du bonheur pourrait bien être de
vouloir ce que l’on a !

La conscience du présent favorise l’évolution et le déploiement de l’être. Il est fondamental d’entrer dans une conscience de plus en plus claire des choses. Chacun peut ainsi élargir son champ de conscience et devenir de plus en plus proche de lui-même et de ce qu’il veut créer.

Il existe un autre moyen de perfectionner son présent : s’attacher à le rendre libre de toute nuisance. Cela passe par le fait d’identifier les problèmes actuels, puis de bâtir un système qui permet de les régler à 110% et ce pendant les 5 années à venir.
Nous allons voir cela dans le prochain sous-chapitre : l’énergie. Il s’agit donc de résoudre le problème à 100% puis d’éradiquer les causes. Le système devient alors automatique et la difficulté ne se représente plus. Une grille d’analyse du présent : La roue de la vie

L’énergie

Lorsque nous vivons en harmonie avec notre environnement, que nous nous sentons bien dans notre peau, que nos finances sont en ordre et que nos relations avec autrui sont au mieux, notre énergie est à son maximum. Nous disposons alors d’une ressource additionnelle précieuse pour accomplir ce que nous désirons et être heureux.

L’Indicateur du Niveau d’Énergie est un moyen d’identifier, parmi les cent sujets qu’il couvre, les fuites de votre réservoir d’énergie. Il vous fournit des pistes de réflexion et des points à surveiller ou à travailler avec votre coach. L’amélioration de votre niveau d’énergie demande de la persévérance et de la patience. Parfois, plusieurs mois sont nécessaires pour parvenir à un niveau d’énergie élevé.

Peu importe le niveau auquel vous vous trouvez aujourd’hui. Vous êtes là où vous êtes et c’est très bien comme ça. Il n’y a pas de niveau idéal. Toutefois, si vous souhaitez progresser, évoluer, vous accomplir, il vous sera utile de disposer d’une plus grande réserve d’énergie. En complétant cet indicateur, vous faites déjà le premier pas pour augmenter votre niveau d’énergie.

Étape 1 : entourez le numéro seulement dans les situations suivantes :
– Lorsque l’énoncé correspond à la vérité
– Lorsque l’énoncé ne correspond pas à la vérité parce qu’il ne s’applique pas à vous ou ne se produira jamais dans votre cas

Si l’énoncé ne correspond que parfois à la vérité, ne faites rien. Soyez rigoureux, exigeant et honnête dans votre évaluation de la situation.

Étape 2 : additionnez le nombre de cases cochées pour chacune des quatre sections, et indiquez le total à l’endroit prévu. Additionnez ensuite les totaux des quatre sections, puis reportez le résultat final en dernière page.

Étape 3 : afin d’avoir une vue d’ensemble de votre réservoir d’énergie, visualisez les fuites mises en évidence par l’indicateur en entourant les numéros correspondants en dernière page.

Étape 4 : en travaillant avec votre coach, vous serez en mesure d’augmenter plus rapidement votre niveau d’énergie. Cela peut prendre plusieurs mois avant d’arriver à un niveau élevé, mais vous allez ressentir très rapidement les effets du « colmatage » des fuites de votre réservoir d’énergie.

Complétez de nouveau l’indicateur tous les trois mois durant la première année. Ensuite, complétez-le une fois par an pour constater où vous en êtes et déterminer les actions à mener.

A – RELATIONS
1. Je m’entends bien avec mon patron et/ou le personnel.
2. J’ai laissé tomber les relations qui m’ennuient ou me dépriment (« laissé tomber » signifie clore, s’éloigner de, déclarer rompues, ne plus être attaché).
3. Durant les 3 derniers mois, j’ai dit à mes parents que je les aime.
4. Je m’entends bien avec mes frères et sœurs.
5. Pour moi, les gens passent avant les résultats.
6. Je m’entends bien avec mes collègues et avec mes clients.
7. J’ai communiqué (ou essayé de communiquer) avec toutes les personnes auxquelles j’ai fait mal, que j’ai insultées ou sérieusement contrariées, même si ce n’était pas complètement ma faute.
8. Je ne fais pas de commérages et je ne parle pas contre les autres.
9. J’ai un cercle amical et/ou familial qui m’aime et m’apprécie pour la personne que je suis, au-delà de ce que je fais pour eux.
10. Je dis aux gens comment ils peuvent me faire plaisir.
11. Je fréquente des gens qui n’essaient pas de me changer.
12. Je suis à jour dans mon courrier et mes appels téléphoniques.
13. Il n’y a personne de ma connaissance que j’aurais peur de rencontrer dans la rue, dans un aéroport ou dans une soirée.
14. Je reçois suffisamment d’amour des gens autour de moi pour me sentir bien.
15. J’ai complètement pardonné aux gens qui m’ont fait du mal, intentionnellement ou non.
16. Je suis une personne qui tient sa parole ; les gens peuvent compter sur moi.
17. Je fais ce qu’il faut pour rétablir les choses lorsque des malentendus se produisent.
18. J’ai un meilleur ami.
19. Je dis toujours la vérité, quoi qu’il arrive.
20. J’ai terminé correctement mes relations sentimentales antérieures.
21. Je connais mes désirs et mes besoins, et je les prends en main.
22. Je ne juge ni ne critique les autres.
23. Je ne prends pas personnellement les choses que les gens me disent.
24. Je fais des requêtes au lieu de me plaindre.
25. Je vis selon mes principes et non en fonction des règles ou des préférences des autres.

Nombre de cases cochées :   / 25

B – FINANCES
26. Ma carrière/mon travail/mon entreprise sont sur une voie qui sera bientôt personnellement et financièrement gratifiante.
27. Je manque rarement au travail à cause d’une maladie.
28. Je mets de l’argent de côté chaque mois en vue de mon indépendance financière.
29. Je paie mes factures dans les délais, quasiment tout le temps.
30. Je mets régulièrement 10% de mes revenus de côté.
31. Je sais de combien je dois disposer pour être financièrement indépendant, et j’ai un plan d’action pour y parvenir.
32. J’ai des accords écrits et je suis en train de rembourser les gens ou les organismes qui m’ont prêté de l’argent.
33. J’ai l’équivalent de 6 mois pour vivre sur un compte-épargne.
34. Je vis avec un budget hebdomadaire qui me permet d’économiser et de ne pas me priver.
35. Tous les papiers concernant mes impôts et mes taxes sont bien rangés et ces impôts et taxes sont payés.
36. Je vis bien, selon mes moyens et pas au-delà.
37. J’ai une bonne assurance-santé.
38. J’ai une planification financière pour l’année prochaine.
39. J’ai remboursé ou compensé toutes les sommes que j’ai empruntées.
40. Je n’ai pas de poursuite légale suspendue au-dessus de ma tête.
41. La base de ma source de revenus est stable et prévisible.
42. Mes contraventions ou pensions alimentaires sont réglées.
43. Mes investissements ne m’empêchent pas de dormir.
44. Mon testament est à jour et précis.
45. Je connais ma valeur nette en capital.
46. Mes revenus sont proportionnels à mes efforts professionnels.
47. Il n’y a pas de voie sans issue dans mon travail.
48. Je suis en relation avec des gens qui peuvent me soutenir dans le développement de ma carrière et de ma profession.
49. Mes gains sont systématiquement supérieurs à l’inflation.
50. Mes biens (voiture(s), maison(s), propriété(s), valeurs) sont bien assurés.

Nombre de cases cochées :    / 25

C – BIEN-ÊTRE
51. Mon poids se situe dans la fourchette idéale étant donné ma morphologie.
52. Je ne souffre pas.
53. Mon ouïe est bonne.
54. Je n’ai pas d’habitudes que je juge inacceptables.
55. Je mange rarement du sucre (moins de 3 fois par semaine).
56. Mes dents et mes gencives sont saines (j’ai vu un dentiste dans les six derniers mois).
57. Mon taux de cholestérol est bon.
58. Ma tension artérielle est bonne.
59. J’utilise des lunettes de soleil de bonne qualité.
60. J’utilise la soie dentaire chaque jour.
61. J’ai eu un examen médical complet dans les 3 dernières années.
62. Je ne fume ni le tabac, ni d’autres substances.
63. Je n’utilise pas de drogues illégales et n’abuse pas de médicaments.
64. J’ai eu un examen complet des yeux durant les 2 dernières années (glaucome et test de vue).
65. Les ongles sont nets et en bonne santé.
66. Je ne me presse pas, ni ne fonctionne sous adrénaline pour faire mon travail.
67. J’ai une vie enrichissante en dehors de mon travail ou de ma profession.
68. Il y a chaque jour une chose pour laquelle je peux me réjouir.
69. J’utilise rarement de la caféine (chocolat, café, cola, thé) : moins de 3 fois par semaine.
70. J’ai conscience de mes problèmes émotionnels ou physiques, ou de la façon dont je me sens, et je prends désormais totalement soin de moi.
71. Je prends des vacances chaque année.
72. J’ai passé un test sur le sida.
73. Je bois rarement de l’alcool (moins de 3 verres par semaine).
74. Je marche ou fais de l’exercice au moins 3 fois par semaine.
75. Je regarde rarement la télévision (moins de 5 h par semaine).

Nombre de cases cochées :   / 25

D – ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
76. Mes appareils électriques, équipement et matériel fonctionnent bien (réfrigérateur, grille-pain, tondeuse, chauffe-eau, jouets, etc.).
77. Je fais du recyclage.
78. Mon auto est en excellent état (pas besoin d’entretien mécanique, de réparations, de nettoyage ou de remplacer des pièces).
79. Mes vêtements sont tous repassés et propres, et ils me donnent fière allure (pas de plis, de panier plein de linge sale, d’habits troués, démodés ou mal ajustés).
80. Mon lit et ma chambre me permettent d’avoir le meilleur sommeil possible (lit ferme, air, lumière).
81. J’habite une maison/un appartement que j’aime.
82. Ma maison est en ordre et propre (placards rangés, bureaux et tables nets, meubles en bon état, vitres propres).
83. Je m’entoure de belles choses.
84. Il y a beaucoup de lumière autour de moi.
85. Mes plantes et mes animaux sont en bonne santé (nourris, abreuvés, bénéficiant de lumière et d’attention).
86. J’ai de façon régulière ce qu’il faut comme temps, espace et liberté dans ma vie.
87. Mon environnement n’est pas nocif pour moi.
88. Il n’y a pas d’embêtements que je tolère dans ma maison ou dans mon environnement professionnel.
89. Mon environnement professionnel est productif et inspirant (synergies, beaucoup d’outils et de ressources, pas de pression).
90. J’utilise des produits qui n’altèrent pas la couche d’ozone.
91. Je suis coiffé comme je le souhaite.
92. J’écoute la musique qui rend ma vie plus agréable.
93. Je ne me fais pas mal, ne tombe pas ni ne me cogne dans les objets.
94. Les gens se sentent à l’aise chez moi.
95. Je bois de l’eau purifiée.
96. Je ne garde rien dont je n’ai pas besoin.
97. Je suis systématiquement en avance ou à l’heure.
98. Je fais mon lit chaque jour.
99. Mes dossiers, papiers et documents personnels sont bien rangés et classés.
100. J’habite une région que j’ai choisie.

Nombre de cases cochées :   / 25

INDIQUEZ VOTRE NIVEAU D’ÉNERGIE

Résultat total (maximum 100)

COLMATEZ LES FUITES DANS VOTRE RÉSERVOIR D’ÉNERGIE

(Entourez les nos des cases non cochées)

NIVEAU D’ÉNERGIE

Priorités pour remonter le niveau d’énergie de    à  

A – RELATIONS : les points urgents sont (mettre les numéros) :
Énumérer ci-dessous la liste





B – FINANCES : les points urgents sont :
(idem ci-dessus)





C – BIEN-ÊTRE : les points urgents sont :





D – ENVIRONNEMENT PHYSIQUE





FAIRE LE POINT (indiquer les actes à poser)

Autres exemples de rupture d’intégrité :
– ne pas respecter un engagement
– Prendre du crédit pour un achat impulsif
– Pratiquer le double jeu, ne pas être authentique
– Ne pas dire la vérité
– Ne pas être en accord avec ses valeurs
– Ne pas avoir conscience du fait qu’on n’échappe pas aux conséquences de ses actes
– Laisser en suspens des situations non résolues qui risquent de créer un effet « boomerang »

Pour rester dans son intégrité, il est important d’être attentif à la loi d’alignement. Ces 5 éléments doivent être en harmonie les uns avec les autres pour permettre à la loi d’attraction de se mettre en place toute seule. Vérifier les incohérences…
1. Ce que je veux
2. Ce que je pense
3. Ce que j’en dis
4. Ce que je ressens
5. Comment j’agis

Le sens

Ne jamais perdre de vue la finalité ! Sous peine de démotivation, de baisse d’autonomie et de capacité à prendre des initiatives. Si nous ne connaissons pas la finalité d’un projet, il en résultera passivité, voire un refus, qui sera interprétée trop rapidement comme une « résistance au changement ».

La plupart des questions qui interrogent le sens de l’action dans un projet se ramènent à trois : POURQUOI ? POUR QUOI ? POUR QUI ?

POURQUOI
Pourquoi a-t-on lancé ce projet ? Quelle était la situation de départ et en quoi était-elle satisfaisante ? Qu’est-ce qui justifiait qu’on veuille la changer ? Quel était le problème à résoudre ?

Toute initiative de lancement d’un projet suppose une analyse préalable de situation, ou un diagnostic initial. Cette phase vise à mieux comprendre la situation, à expliciter des motivations, à identifier des possibilités d’actions et à dégager des préférences ou des priorités pour ces actions. On pourra s’interroger avec bénéfice sur :
– Les acteurs du projet (forces, faiblesses, ressources, carences, désirs, aspirations…)
– L’environnement de ces acteurs (possibilités, contraintes surmontables et insurmontables, obstacles, menaces, opportunités, variables, incertitudes…)
– Les autres acteurs individuels et collectifs en présence : les logiques que chacun déploie, les objectifs que chacun poursuit, les enjeux pour chacun, les consensus possibles ou les conflits probables…
– Les sujets d’insatisfaction : problèmes, dysfonctionnements…
– Les demandes implicites ou sous-jacentes que l’on peut faire émerger ; les demandes explicites qui ont déjà pu être émises.
– Il peut être nécessaire de faire un bilan du parcours qui a amené à cette situation.

POUR QUOI ?
Quel est le but ? Quelle est la situation cible que l’on veut atteindre ? Pourquoi celle-là et pas une autre ? Les choix opérés sont-ils les bons ?

Les principaux critères permettant d’apprécier un projet à ce stade sont :
– Sa pertinence par rapport au diagnostic initial : le contenu du projet correspond-il aux enjeux et aux motivations mis en avant ?
– Sa faisabilité en-soi : les actions prévues sont-elles en rapport avec les objectifs annoncés ? Le projet est-il faisable ?
– Son opportunité : est-ce le bon projet à choisir parmi les autres possibles ? Est-ce le bon moment pour se lancer dans ce projet compte tenu de la situation de l’environnement ? Est-ce à ces acteurs-là de mener ce projet ?

POUR QUI ?
Cette question se pose lors du diagnostic initial : Qui est demandeur ? Et de quoi ? Puis à la fin de la phase d’élaboration on se demandera : quelles sont les conséquences prévisibles de ce projet pour chacune des parties prenantes ? En particulier, qui y perdra quoi, qui y gagnera quoi ?

L’identité

Le niveau de l’identité correspond à l’image, à la conscience que nous avons de nous-même, une image qui bien sûr évolue au fil de notre existence. Ce niveau de conscience est essentiel. Il peut être vécu à divers degrés de profondeur, depuis la conscience de nos différentes facettes apparentes aux yeux d’autrui (nos rôles), jusqu’au sentiment de la partie la plus profonde, la plus intime de notre être.

Nous sommes au niveau de conscience de notre identité lorsque nous nous demandons « Qui suis-je ? ».

Au-delà de cette perception de notre être essentiel s’ouvre une aire de conscience qui dépasse et englobe la personne. Nous entrons ici dans un domaine immense et méconnu où nous pouvons être conscient de nos origines. Cette conscience s’étend sur les trois aspects du temps : passé, présent, futur.

C’est là qu’apparaît des questions telles que :
– Quel est le sens de ma vie ? Quelle est ma mission de vie ? Pourquoi suis-je ici ? Qu’est-ce que je deviens en faisant ce que je fais ?

Vérifier la cohérence d’un objectif avec les valeurs et l’identité profonde de la personne permet d’aligner l’ensemble des composantes de la personne depuis l’être profond jusqu’à l’environnement (identité, croyances et valeurs, capacités, comportements, environnement)

L’autonomie

Être une personne distincte est une des étapes importantes du développement psychique. C’est un défi de croissance que tout humain est appelé à relever.

Le chemin vers l’autonomie commence par un intense désir d’être nous-même. Nous tenons à affirmer nos émotions, nos opinions et besoins. Pour ce faire, nous recherchons les occasions qui nous permettront d’arriver à bonne fin.

Une personne autonome agit par elle-même pour répondre à ses besoins. Elle tient compte de son expérience intérieure pour agir. La personne autonome est capable de prendre vraiment le risque de s’affirmer telle qu’elle est avec son expérience propre, ses besoins, ses émotions, ses valeurs. Elle accorde de l’importance à son expérience et à ses besoins même lorsqu’ils ne sont pas approuvés par son entourage. Elle obéit à sa propre volonté plutôt qu’à celle des autres.

L’autonomie est une liberté intérieure qui nous permet de faire des choix qui nous respectent et d’en être responsable.

La peur du rejet est la principale difficulté que nous rencontrons dans l’acquisition de notre droit d’être distinct. Mais, l’affirmation de nous-même passe par les personnes dont l’estime et l’affection nous importent vraiment. Ce sont les seules devant qui nous pouvons gagner notre autonomie en prenant le risque d’une perte importante.

C’est d’abord avec nos parents, les personnes avec lesquelles nos liens affectifs sont les plus forts, que nous devrons affirmer ce que nous sommes. Ensuite, viendront les personnes qui en sont les représentants dans notre vie d’adulte. Tant que nous n’avons pas résolu la distinction d’avec nos parents, nos difficultés réapparaîtront encore et encore : avec un conjoint, un enfant, un collègue, un patron… Les mêmes attentes déçues, les mêmes frustrations… Tout cela afin de mettre à jour des situations non réglées qui nous poursuivent depuis notre enfance et ainsi d’élargir notre vision du monde.

Lorsque nous sommes capables de respecter à la fois notre besoin de dépendance et notre besoin d’affirmation face aux personnes qui sont importantes pour nous, au risque de les perdre, alors, nous avons monté une marche sur l’escalier de l’autonomie, de l’affirmation de soi et donc de la confiance en soi.

La recherche de l’autonomie est souvent liée dans notre esprit à la disparition de la dépendance. En réalité, l’autonomie est indissociable de la dépendance. C’est dans notre implication forte avec certaines personnes que nous pouvons gagner notre indépendance, sinon le problème sera simplement déplacé. Mais cela ne veut pas dire devenir indifférent, bien au contraire.

Chaque fois que nous nous respecterons au risque de perdre la considération des personnes que nous aimons, nous gagnerons en solidité et en identité.

La conquête d’une identité distincte nous connecte à la solitude existentielle. De nombreuses personnes n’atteignent jamais leur autonomie psychique à cause de leur va-et-vient entre le désir de s’affirmer et celui d’être reconnu et aimé.

La question à se poser pourrait être : « Qu’est-ce qui m’empêche de me séparer de mes dépendances ? Quel est le bénéfice pour moi de céder à cette mauvaise habitude ? Ainsi, j’évite quoi ?

Le bénéfice de ce chemin, où les souffrances à travers lesquelles nous devons passer sont grandes, est une maturité qui amène un apaisement dans nos relations.

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