La MOTIVATION et ses INTELLIGENCES (Source David Lefrançois)

La MOTIVATION et ses INTELLIGENCES (extrait de « L’Intelligence Motivationnelle »)

 

LA MOTIVATION

Et si la réussite était une science exacte ?
Ce livre est une réponse adaptée aux moyens que l’individu doit mettre en œuvre pour développer les ressources nécessaires lui permettant de sortir d’un schéma de pensée limitant.

 

Une réponse aussi à de nombreuses questions : comment se développe l’intelligence qui me permettra de sortir de mon impuissance ? Qu’est-ce que les neurosciences ? Pourquoi les personnes échouent ? Pourquoi n’arrivez-vous pas à accomplir vos rêves ? Que devez-vous faire pour vous accomplir ? Comment être motivé ?

C’est un ouvrage informatif sur la motivation, un outil de clarification de nos propres processus de motivation et une réponse à la question de savoir comment nous fonctionnons en termes de motivation.

Il offre une grille de lecture très précise à qui veut être motivé et à qui désire intégrer ces techniques dans ses stratégies d’accompagnement professionnel.

Définition de la motivation

C’est un processus, orienté vers une activité précise, qui permet de faire des efforts importants. Cette notion, très pointue, est différente du dynamisme, de l’énergie ou du fait d’être actif. Nous sommes motivés pour certaines choses, mais pas pour tout.

La motivation, c’est l’investissement de l’énergie et de l’action. Le désir de faire, d’être là, de s’impliquer, de partager la volonté de faire en sorte que le boulot soit accompli avec passion. C’est le désir d’exceller pour soi et pour les autres.

Une énergie supérieure aux intelligences qui me permet de sortir d’une impuissance, de poser les actions nécessaires à l’accomplissement de moi-même.

Le potentiel et la richesse intérieure attendent, pour se réaliser, un désir nourri par des raisons internes : là est la motivation la plus forte. La motivation interne peut fleurir après qu’une difficulté ou une impasse ait été surmontée.

La motivation est à la base de toutes les intelligences. Toutes les autres intelligences permettent de se motiver.

La motivation est une énergie qui nous pousse à l’action. Si vous avez besoin de motivation, remplacez le mot motivation par énergie : si vous n’avez pas de motivation c’est que vous n’avez pas d’énergie ou que vous la placez au mauvais endroit.

Cinq tactiques permettent de bien gérer la motivation : la communication, la confiance, la responsabilisation, la stimulation et la création d’un environnement positif.

Définition de l’intelligence

Par le passé, ceux qui étudiaient le cerveau pensaient qu’il existait un seul type d’intelligence générale, mesurable à l’aide du quotient intellectuel (QI). Aujourd’hui, pour la majorité des scientifiques, la clé du mystère de l’intelligence humaine repose davantage sur le cheminement individuel que sur le phénomène héréditaire. Mais au-delà du concept d’intelligence générale, il serait plus juste de parler des intelligences qui la composent.

La question maintenant n’est plus de savoir si l’on est intelligent, et dans quelle mesure, mais de connaître ses formes d’intelligence.

L’intelligence c’est aussi donner une orientation utile à l’énergie. C’est la façon de sortir de nos impuissances, notre talent à développer notre adaptation, nos capacités, nos apprentissages pour dépasser nos limites. C’est aussi la capacité de voir ce qui est (la réalité de l’instant et tout ce qu’elle nous montre et nous apprend pour une mise au point et une transformation), de percevoir la relation entre les choses. L’intelligence n’a pas pour fonction d’établir la « vérité vraie » mais d’être utile à l’adaptation et à la réussite.

Qu’est-ce que vous pouvez faire pour être plus intelligent globalement ? Souvent, on a du mal à identifier ce qu’on doit faire pour passer à un niveau supérieur.

Ici l’intelligence psychologique vous sera d’un grand secours : par exemple, lorsque vous entrez en relation avec une personne sachez reconnaître quel est le profil de cette personne et vous bâtirez une communication respectueuse et pleine de sens qui entraînera l’adhésion car vous aiderez l’individu à « dégager sa réponse ».

Pour vous éviter de devenir trop unilatéral, je vous recommande d’équilibrer votre cerveau en faisant le contraire de ce à quoi vous êtes habitué. Par exemple, si trop d’éléments vous dispersent dans votre vie, alors concentrez-vous sur une chose unique (un retard dans vos papiers !) et menez-la à bon terme. Cela vous recentrera en mettant de l’ordre dans un aspect de votre vie. Lorsque vous êtes préoccupé, effectuer une activité qui implique une manière de penser opposée, vous apportera du soulagement.

Nous sommes tellement occupés à agir que nous ne prenons pas le temps de penser. Mais la réflexion est une bonne idée pour tout le monde. Elle puise dans tous les aspects de votre expérience, clarifie votre pensée et consolide dans votre esprit ce qui compte vraiment et ce que vous souhaitez réaliser. Elle ajoute également des circuits neuronaux dans votre cerveau, étend le
cortex cérébral en encrant et en approfondissant votre apprentissage.

Vous pouvez utiliser toutes les parties de votre cerveau en notant à la fin de la journée :
– ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné ;
– l’action concrète à entreprendre le lendemain ;
– vos sentiments intimes et en pensant à d’autres personnes de votre vie ;
– la vue d’ensemble, vos objectifs à long terme et en entrant en contact avec ce qui vous inspire.
– En quoi votre comportement et vos pensées affectent votre énergie personnelle et l’énergie que vous mettez dans vos
relations.

Le concept des intelligences

Originellement, ce concept provient d’Howard Gardner alors qu’il cherchait à comprendre l’intelligence des enfants en échec scolaire. Il présentait les différentes catégories d’intelligences :

– l’intelligence verbale/linguistique (capacité d’utiliser les mots efficacement oralement ou par écrit),
– l’intelligence logique/mathématique (capacité d’utiliser les nombres efficacement et de bien raisonner),
– l’intelligence visuelle/spatiale (capacité de bien percevoir le monde, de se faire une image mentale juste des choses),
– l’intelligence interpersonnelle (capacité de comprendre les motivations et les sentiments des autres),
– l’intelligence intrapersonnelle (capacité de se comprendre et d’utiliser et d’utiliser cette compréhension pour mieux vivre),
– l’intelligence corporelle/kinesthésique (capacité d’apprendre par la pratique, de bien manipuler les objets, d’utiliser le corps pour exprimer ses émotions comme en danse ou en sport),
– l’intelligence musicale (capacité de comprendre la musique et de s’exprimer par elle),
– l’intelligence naturaliste (capacité de comprendre, de classer et d’expliquer la nature).

Cette connaissance permet de mieux comprendre ses points forts, d’élargir ses possibilités de carrière et de faire les bons choix.

Ce concept d’intelligences multiples a évolué et il ressort aujourd’hui des intelligences nouvelles révélées par la demande de la société actuelle.

Si je ne suis pas dans une intelligence, je suis dans une impuissance

L’impuissance est une source de démotivation que je dois travailler en termes de développement personnel.

Mais qu’est-ce qu’une personne impuissante ?
Définition du grand dictionnaire du coaching : « Impuissance acquise : Puissance provient de pouvoir de l’ancien français podeir (842) issu du latin populaire potere « être capable de », « avoir de l’importance, de l’influence, de l’efficacité ». Puissant et puissance ont l’un et l’autre produit en moyen français un antonyme : impuissance avec le sens « manque de moyens, de
forces pour faire quelque chose », d’où, par métonymie, « caractère de ce qui est impuissant ».

Le sentiment d’impuissance acquise influence pour une large part l’acquisition de nouveaux savoirs car il est en partie le produit d’attributions auxquelles le sujet relie l’échec de ses performances.

Ici, on fait référence aux messages parentaux. Il convient de faire prendre conscience aux individus de leurs messages parentaux, de repérer les conséquences que ces schémas de pensée ont générés et de demander à ces personnes ce qu’elles choisissent de faire aujourd’hui.

Impuissance apprise : P. Karli (neurobiologiste) a dit : « Quand un individu apprend par l’expérience qu’il est incapable d’agir sur son environnement pour le transformer en sa faveur il devient incapable, physiologiquement, d’apprendre ».

L’impuissance apprise soulève l’idée que plus un individu expérimente d’échecs, et perçoit des signaux interprétés comme des preuves de son incompétence, et moins il fera de tentatives pour résoudre ses problèmes se percevant incapable d’y parvenir. Il ne désire pas s’exposer à d’autres échecs en tentant d’autres actions.

En posant cette question à votre environnement vous aurez deux sortes de réponses. Une première vous renverra une forme d’inquiétude sur vos performances sexuelles et vous plongera dans l’inconfort dubitatif du « c’est pas moi ! », avec l’obligation de vous justifier que ce n’est pas de cette impuissance dont vous parlez. Une deuxième réponse vous renverra à votre incapacité de sortir d’une situation insatisfaisante, limitante qui vous connecte à un sentiment d’échec et de mésestime de soi.

Mais l’impuissance c’est aussi l’intégration des limites, c’est l’histoire de l’humanité, c’est le ressort du développement, de la civilisation et de la technologie.

L’homme, face à ses impossibilités et ses limites, se sent impuissant. En vivant cette impuissance, cette immobilisation, il saisira tous les « tenants et aboutissants » de la situation et restera connecté à la réalité de l’instant (ce que nous voyons malgré le fait que nous ne percevons pas toujours ce qui existe). Il rendra possible la transformation et le développement de la créativité qui permettra de transcender l’impasse.

Accepter l’impuissance c’est accepter la réalité, la limite. C’est s’intégrer à ce qui arrive sans cogitation (les réflexions empêchent l’intégration) et accepter ce que nous vivons, accepter l’autre, accepter le monde. En ne niant pas ce que nous percevons, nous sommes libres des commandements, des exigences, des limites des autres et des appuis de toutes sortes. L’obstacle se transforme et crée une nouvelle dynamique qui structure des possibilités pour des relations renouvelées. On peut alors dire qu’accepter l’impuissance crée une immobilité qui permet de dépasser les contradictions et l’impasse. Donc, la constatation de son impuissance et son acceptation est peut-être la « bouée de sauvetage » de l’être humain en termes de développement relationnel (voir la vie du Bouddha dans le magnifique ouvrage « Siddhartha »). L’acceptation de l’impuissance crée de nouvelles dimensions pour l’homme et l’humanité.

S’il n’accepte pas cela et choisit la fuite vers un futur (qui n’est que le passé), il sera apeuré, désespéré, se sentira coupable et plein d’appréhension, divisé entre le désir et la peur et déambulera dans toutes sortes de dispersions qui finalement provoqueront un grand vide. Il transformera ces impossibilités en incapacité… il se fera victime : refus et complexes en résulteront. Quand l’impuissance est vécue comme incapacité, elle devient une justification pour la manipulation des problèmes, pour déshumaniser toute action au travers du « faire semblant » et multiplier les limites en restant dans le compromis. Ne pas accepter l’impuissance face à l’autre crée l’espoir, le désir, le rêve, les craintes et le sentiment d’abandon de l’absolu et de tous ceux qui nous sont proches. L’impuissance est un moteur, l’incapacité un frein.

Mais l’impuissance est un état bien désagréable à vivre parce qu’elle constitue une limite inacceptable de nos mouvements. Mais elle est un moyen d’empêcher les excès de la réalité de l’existence et nous humanise. Le manque d’argent, par exemple, est une limite qui génère l’impuissance mais, lorsqu’elle est acceptée, transforme le vécu.

En conclusion, la leçon de l’impuissante est que malgré la limitation de notre réalité (faits, circonstances…), nous avons toujours les moyens de la gérer ; l’essentiel étant de rester dans le mouvement en créant la possibilité de « ne pas y arriver ».

Les différentes intelligences de la motivation

On peut être dans une intelligence et pourtant ne pas être motivé : il y a un défaut motivationnel… Il y a une ou plusieurs intelligences que je ne développe pas. On va travailler toutes ces intelligences parce qu’on est motivé à faire quelque chose.

L’intelligence existentielle

Elle se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine de la Vie et de la destinée. Elle permet de comprendre les grandes questions existentielles et de les appliquer dans tous les domaines de sa vie.

Nos ancêtres se sont posés ces questions : d’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Pour donner un sens à ces mystères, ils ont créé des histoires : des histoires à propos des esprits de la terre, d’autres d’un dieu unique dans les cieux, d’autres histoires encore disent que nous sommes seuls dans un univers quelconque et encore d’autres qui nous font rêver à un
paradis après la mort…

Laquelle de ces histoires est vraie ? Et pourquoi ? Que se passe-t-il quand les histoires auxquelles nous nous sommes fiés cessent d’avoir un sens ?

On peut dire que l’avenir de la vie sur terre dépend de l’histoire qui prévaut.

Cette intelligence permet de régler les problèmes de l’humanité en allant à l’essentiel, à la source des choses, en se posant des questions « à la Socrate ».

Cette intelligence est une sorte de « psychologie des profondeurs ». Comme le disait Jung : « les humains dépendent trop de la science et de la logique et gagneraient à s’intéresser à la spiritualité ».

S’ouvrir au vaste univers utilise toutes nos façons de connaître : la rigueur de la science, les pouvoirs de l’imagination, la sagesse incarnée, la vision mystique…

Exercice
Quel est mon but, ma mission sur terre ? Que suis-je venu faire ?
Quel est le sens de ma vie ?
Qu’est-ce que je veux faire ? Quel est mon état aujourd’hui par rapport à cela ?
Est-ce que cette situation est un problème pour moi ?
Si je ne règle pas ce problème maintenant, quelles vont en être les conséquences pour moi ?
Qu’est-ce que je veux à la place ?

L’intelligence situationnelle

Est un concept développé par Pierre Villepreux dans l’activité sportive. Cette intelligence oblige les joueurs à dépasser leur fonction propre : elle est devenue une clé du sport moderne. Le joueur doit désormais maîtriser sa technique individuelle, les schémas collectifs et surtout être capable de s’adapter à la situation, d’être responsable, autonome et innovant. C’est en
fait un peu « sentir la situation » et s’y adapter totalement afin de poser l’acte juste.

C’est être attentif aux événements, comprendre une situation, sa source, savoir l’analyser… et surtout faire face à la réalité !

Exercice
Qu’est-ce la situation exige de moi ? Qu’est-ce que je peux faire de mieux dans cette situation ?
Qu’est-ce que je veux faire pour améliorer cette situation ?
Est-ce que cette situation est un problème pour moi ?
Qu’est-ce que je peux faire pour régler ce problème ?
Si je ne le règle pas, quelles vont en être les conséquences pour moi ?
Qu’est-ce que je veux à la place ?

L’intelligence relationnelle

La relation est basée sur l’intérêt : c’est avoir besoin de l’autre et ne pas être attentif, c’est prioriser l’information par rapport à l’individu. La personne relationnelle ne respecte pas autrui, même lorsqu’elle s’efforce de le faire, le résultat en est catastrophique, l’intégrité de l’autre est bafouée. Dans la relation, même les plus belles idées ne sont qu’un idéal qui entraîne de nombreux problèmes.

Dans la relation, chacun est attaché par l’intérêt, sans aucune autonomie et lié par l’affectivité. Cette affectivité perturbe les échanges et nuit à notre équilibre. Pour fuir cela, nous dépensons beaucoup d’énergie et nous restons frustrés.

Les liens que nous recherchons pour entretenir cet état sont :

1. Les stimuli agréables, nous sommes dans une sorte de fascination pour tout ce que nous montre l’autre et notre affectivité est le moteur qui permet à cette illusion de se maintenir : l’autre n’existe pas, nous le « vampirisons » pour rester dans cet état. Notre intérêt est trop fort, nous ne pouvons être conscients de ce qui se passe par manque d’attention.

2. Les stimuli que nous fuyons parce qu’ils sont trop désagréables. Ces stimuli agissent comme répulsif. Comme dans le cas précédent, nous ne sommes pas attentifs : l’intérêt est centré sur le fait d’éviter ce que nous n’aimons pas.

Mais ce que nous aimons, comme ce que nous détestons, nous attache, nous lie. La relation nous empêche de voir l’autre : nous avons un bouclier qui nous empêche de voir « méduse », toutes nos réactions, émotions, impuissances… Le lien et la rupture font partie d’un tout comme le jour et la nuit.

Comme sortir de cette situation pénible : en faisant la différence entre relation et communication.

Dans la relation, l’autre est un objet qui nous sert à fuir. Ici, nous sommes dans le domaine de l’idéal, nous ne sommes pas présent, pas attentif, nous nous servons des autres. Par ce comportement, nous sommes dans l’affectivité qui nuit grandement à la qualité des échanges. Nous arrivons ainsi à un réel problème : nous ne pouvons plus être efficaces et humain. L’affectivité nous a enlevé toute notre humanité, nous avons peur d’être mangé, alors nous mangeons et comme cela ne nous satisfait pas, nous
changeons de direction… nous nous laissons manger et cela ne va pas non plus : nos relations deviennent vraiment un gros problème et nous ne savons plus comment gérer cela.

Dans la communication la personne est plus importante que l’information : « Je propose et l’autre accueille ». C’est une règle en communication. L’information passe uniquement par ce canal.

Nous ne pouvons pas ne pas être en relation. Essayons alors de pratiquer les règles de la communication.

Voici 5 grandes règles de base en communication :

1. Avoir un objectif précis : Les gens efficaces, les grands communicateurs, les grands thérapeutes, ont une idée claire de l’objectif de leur intervention, parfois très longtemps à l’avance. Cet objectif comporte des représentations sensorielles précises de ce qu’ils verront, entendront, sentiront, toucheront lorsqu’ils auront atteint leur objectif.

2. Développer son acuité sensorielle : Une acuité sensorielle bien développée et affinée permet d’évaluer, en permanence, l’impact de ses interventions. En réalité, nous calibrons constamment tous les signes que nous offre autrui en réaction ou
réponse à notre communication, sur tous les systèmes de représentation. Cette calibration nous renseigne sur le fait que nous
nous éloignons ou nous rapprochons de notre but.

3. Développer sa flexibilité comportementale : Si notre calibration nous indique que nous nous éloignons de notre objectif, nous devons être capable de changer de comportement. Cet ajustement se fera en calibrant de manière à ce que cela nous
rapproche de la réalisation de notre objectif.

4. Respecter le modèle du monde de l’autre : Même si parfois les comportements d’autrui peuvent nous paraître curieux, ils sont cohérents avec son modèle du monde. Il s’agit de respecter cela car notre modèle, à nous, n’est pas plus vrai, ni moins
vrai, que le sien : ce sont, essentiellement des perceptions subjectives. Lorsque nous sommes confrontés à une incompréhension de notre part, c’est l’occasion d’enrichir notre modèle du monde, de repousser nos limites. De la même façon, nous pouvons aider autrui à élargir son propre modèle s’il est confronté à une difficulté, lui offrant ainsi plus de choix.

5. Respecter son écologie : En effet, dans la quête de réalisation d’objectifs, nous veillerons à respecter notre environnement, nos valeurs, nos croyances de manière à ne pas se trouver dans des « mal-être » sous prétexte d’atteindre à tous prix notre but. C’est un appel à la vigilance de manière à bien considérer tous les bénéfices et les éventuels inconvénients dans l’obtention d’un résultat.

Élever son niveau de conscience dans la relation

Le conflit est par nature une chose difficile et pourtant il est un aspect normal, naturel de la relation. Le conflit bien géré est sain. Il peut améliorer une relation dans la mesure où chacun se sent écouté et compris. C’est seulement quand les gens gèrent le conflit pauvrement que la relation est perturbée. La manière dont vous gérez le conflit, ce que vous faites de l’information durant le conflit est en relation directe avec la qualité générale de vos relations.

Si vous abordez le conflit d’une manière défensive ou en infligeant intentionnellement de la douleur à votre partenaire, le conflit va devenir insoluble et vous ne pourrez plus soutenir une telle relation. Au contraire même, vous allez créer encore plus de conflits et de ressentiments.

Une manière beaucoup plus productive et saine de gérer le conflit est de communiquer, d’écouter et de s’entendre l’un l’autre. Une manière puissante de faire cela passe à travers l’aspect récréatif. Par cela, je veux dire d’écouter activement et de reformuler verbalement l’expérience émotionnelle l’un de l’autre. De cette manière, chacun communique à l’autre sa compréhension profonde de la manière dont il est affecté. Dans ce processus, vous créez plus d’intimité et de confiance dans la relation.

Les personnes qui possèdent une réelle intelligence relationnelle ont la capacité d’être en accord avec elles-mêmes et la volonté de vivre en bonne harmonie avec les autres, en dépit des conflits qui sont le lot de toute activité humaine. Alors, on rencontrera l’entraide, l’envie d’avancer ensemble, la confiance et l’honnêteté, un regain d’énergie et plus de bien-être pour chacun… qui assureront la réussite de nos relations, nous permettront de mobiliser les autres, de les influencer justement, de mettre à l’aise et de se sentir à l’aise dans notre vie. On se sent alors plus léger, renforcé dans notre confiance en soi, en les autres et en la vie… C’est peut-être cela le bonheur !

Exercice
Que puis-je faire de mieux pour l’harmonie de cette relation ?
Qu’est-ce que je peux améliorer ?
En quoi cet état relationnel est un problème pour moi ?
Quelles vont être les conséquences si je laisse les choses en l’état ?
Qu’est-ce que je souhaite à la place ?

L’intelligence cognitive

Les capacités cognitives forment un aspect de l’intelligence. Heureusement, le cerveau réagit au défi cognitif en devenant plus compétent. Vous pouvez améliorer votre mémoire et votre état mental en jouant à des puzzles et en faisant des exercices.

L’intelligence cognitive est basée sur les processus de traitement de l’information présentés sous la forme de connaissances ou de problématiques. En règle générale, sous le terme cognition sont groupées les fonctions de l’esprit humain par lesquelles nous construisons une représentation (à partir de nos perceptions) de la réalité qui nourrit nos raisonnements et guide nos actions.

Les choses qui se passent dépendent de notre manière d’observer. Nous créons des idées, des pensées, des sentiments qui construisent notre vision du monde et de notre expérience de la réalité. Avoir conscience de ce que l’esprit crée nous donne le sens de la responsabilité. Nous pouvons choisir les histoires que nous vivons, si elles nous servent ou pas, et voir si nous créons le monde que nous voulons vraiment.

Il ne peut arriver que ce qui se passe dans notre cerveau, notre système nerveux, notre observation, notre mémoire et notre esprit…

L’observation passive n’est pas suffisante, vous devez interagir avec l’environnement. Une manière d’être certaine d’un enrichissement continuel est de maintenir la curiosité vivante à travers toute la vie. Posez-vous toujours des questions ou posez-en aux autres et vous verrez que le fait de chercher des réponses fournit à vos cellules nerveuses un renouvellement continuel. Marian Diamond, « Enrichir l’hérédité »

Cinq éléments sont primordiaux pour notre cerveau vieillissant :

1. L’amour (ce que nous donnons et ce que nous recevons)
2. La nouveauté (nouvelles idées, nouvelles activités, nouveaux objectifs…)
3. L’exercice quotidien du corps
4. L’alimentation affecte le fonctionnement de notre cerveau
5. Le défi : l’apprentissage stimule les différentes parties du cerveau

Exercice
Comment est-ce que je me représente la situation ?
Qu’est-ce que je ressens ?
Est-ce que cette représentation m’appartient ?
En quoi est-ce bien ou mal ou juste ?
Sur quoi repose cette représentation ?
Quelle est la représentation idéale ?
Est-ce que cela semble facile, réalisable ?
En quoi cette représentation est un problème ?
Si je ne règle pas ce problème, quelles vont être les conséquences pour moi ?
Qu’est-ce que je veux à la place ?

L’intelligence émotionnelle

L’individu a deux nourritures essentielles dès la naissance : l’air qu’il respire et les émotions qu’il ressent.
Selon Salovey et Mayer, qui ont inventé la notion d’intelligence émotive en 1990, celle-ci est « une forme d’intelligence sociale qui implique de contrôler ses propres sentiments et émotions et celles des autres, de les distinguer entre elles, et d’utiliser cette information pour guider la pensée et l’action de l’individu ».

Elle regroupe 5 domaines :

1. Reconnaître ses propres émotions : reconnaître un sentiment tandis qu’il se produit
2. Gestion des émotions : la capacité de manier les sentiments de telle sorte qu’ils soient appropriés à la situation
3. Motivation pour soi-même : maintenir un certain contrôle de ses émotions au service d’un but
4. Reconnaître les émotions chez les autres
5. Gestion des relations : compétence dans la gestion des émotions des autres.
Sans elles, nous ne serions pas intelligents.

Pour Daniel Goleman, la réussite d’un individu dépend davantage de son Quotient Émotionnel que de son Quotient Intellectuel. Il a mis en évidence que, dans le monde professionnel, les « gagnants » ne sont pas forcément les surdiplômés, mais ceux qui sont humainement appréciés, capables de reconnaître, d’analyser, de gérer leurs émotions et celles des autres. Quand ils demandent de l’aide face à un problème, ils l’obtiennent immédiatement, alors que les handicapés du Quotient Émotionnel attendent plusieurs jours avant d’avoir une réponse…

7 étapes pour devenir intelligent émotionnellement :

1. Reconnaître la situation où l’émotion est difficile
2. Exprimer son ressenti, son malaise et les émotions qui dérangent
3. Exprimer les différents sentiments qui composent cette expérience émotionnelle. Il est possible de vivre plusieurs sentiments dans une même expérience et il convient de les identifier.
4. Hiérarchiser en pourcentage la place que prend chacun des sentiments dans cette expérience. Notez chacune des émotions et le résultat qui l’accompagne.
5. Clarifier ainsi le message qu’envoie l’émotion et prendre conscience de sa raison d’être. Compléter la compréhension du message de chaque sentiment.
6. Identifier les signaux d’actions afin de clarifier celles à mener pour répondre à l’intelligence de l’émotion. En faire une liste.
7. Programmer le suivi des actions dans le temps. Par quoi allons-nous commencer ?

Exercice
Quel est le message positif de cette émotion ?
Qu’est-ce que je ressens ?
Quelles sont les actions à mener en réponse à chaque sentiment ?
En quoi cette émotion est-elle un problème ?
Si je ne tiens pas compte de cette émotion, quelles vont en être les
conséquences pour moi ?
Qu’est-ce que je veux à la place ?

L’intelligence décisionnelle

Si vous voulez sincèrement changer votre situation, vous devez décider de ce qui vous tient à cœur, de ce que vous ferez, et quels sont les engagements que vous êtes prêt à prendre. En fait, il n’y a prise de décision que lorsque vous refusez de considérer tout autre scénario possible que vous concentrer exclusivement sur votre but et même pas vous permettre de douter.

Trois formes d’énergie constituent l’intelligence décisionnelle : la pensée, la parole et l’action.

La pensée élabore et traite l’information qui permettra d’aborder différentes phases d’une situation : l’évaluation, l’analyse et la préparation à l’action.
La parole verbalise l’objectif et l’engagement.
L’action inscrit matériellement les deux premières phases.

L’intelligence décisionnelle prend en compte les gestes posés au quotidien sachant que ce qui est fait de temps à autre portera des fruits d’une manière aussi sporadique que l’attention qu’on y aura portée. C’est aussi harmoniser notre vie avec nos convictions profondes.

Chaque décision vous amène invariablement à une destination. Sur le chemin, soyez opportuniste et profitez des bénéfices secondaires.

Tirer un apprentissage, c’est filtrer les décisions de votre passé à l’aide des 7 points suivants, sans culpabilité, car vous avez fait les meilleurs choix avec ce que vous aviez à l’époque, en revanche, demain s’écrit au présent :

1. Être conscient de l’énergie d’une vraie décision.
2. Avoir conscience que la plus grande difficulté est de prendre une vraie décision.
3. Avoir un haut niveau d’énergie : un niveau d’exigence élevé développe votre énergie et élève votre niveau d’estime ce qui favorisera largement la naissance de croyances positives dans l’atteinte de l’objet de votre décision.
4. Être vigilant à la pensée d’origine
5. Éviter de prendre une décision à la suite d’une émotion forte, négative ou positive.
6. Être flexible dans la mise en pratique : être ferme dans l’engagement et flexible dans la mise en œuvre, la rigidité n’étant pas un moteur d’excellence.
7. Mettre du plaisir dans les décisions.

Exercice
Quelle est l’un de mes rêves ?
Et si je cultivais cette vision aujourd’hui, qu’en serait-il de ma vie ?
Quelles décisions je n’ai pas su prendre par le passé et qui influencent grandement ma vie aujourd’hui ?
Est-ce un problème pour moi ?
Quelle leçon ai-je tiré de mes erreurs passées et qui peut être utile pour améliorer ma vie aujourd’hui ?
Si je ne prends aucune décision aujourd’hui, quelles vont en être les conséquences demain ?
Quels effets à long terme est-ce que je veux déclencher en me fixant des critères plus élevés, en prenant une décision mûrement réfléchie et en m’y tenant dès aujourd’hui ?

L’intelligence physiologique ou kinesthésique

Cette intelligence permet d’être habile pour contrôler les objets et de s’exprimer par les mouvements. Elle permet d’utiliser son corps efficacement. Les gens qui ont cette intelligence très développée sont habiles pour les travaux manuels et dans les sports. Ils ont donc une forte tendance à bouger le plus souvent possible. C’est l’intelligence des danseurs, des athlètes, des mécaniciens, des acteurs, des clowns, des acrobates, des chirurgiens…

La relation qui s’établit entre votre corps et votre esprit est essentielle !

Exercice
Qu’est-ce que je fais de bien pour et avec mon corps ?
Qu’est-ce que je peux améliorer ?
Est-ce que mon corps est un problème pour moi ?
Si je ne règle pas ce problème, quelles vont être les conséquences pour moi ?
Qu’est-ce que je veux à la place ?

L’intelligence psychologique

Pour obtenir une meilleure communication et entraîner l’adhésion vous devez savoir à qui vous avez à faire. Il est plus facile de bâtir une relation de respect lorsque vous pouvez correspondre aux préférences de l’autre personne. Quelques signes peuvent vous aider à vérifier comment votre interlocuteur s’exprime et se comporte.

Lorsque vous comprenez ce qui motive chaque individu, vous êtes capable d’augmenter l’enthousiasme de chaque employé. Ce qui inspire une personne peut très bien laisser son voisin complètement froid.

– Les gens qui ont une tendance à l’analyse aiment reconnaître qu’un projet est valable, et que leur travail au sein de ce projet va contribuer à sa réussite. Ils sont motivés par un leader en qui ils croient, quelqu’un qui excelle dans un domaine particulier et dont ils pensent que l’expertise va bénéficier au groupe. Ils sont rationnels, objectifs… et sceptique.

– Les personnes organisées aiment mettre en œuvre des projets, et savoir que le temps qu’elles y passent va contribuer à la progression de l’entreprise. Elles sont motivées par un leader qui sait s’organiser, réfléchi, compétent, et qui pense aux détails. Elles sont pratiques, prudentes, méthodiques et prévoyantes.

– Les personnes sociales aiment se sentir appréciées et ont besoin de reconnaître que ce qu’elles font a un impact. Elles sont motivées par un leader qu’elles respectent, et elles en feront toujours plus pour quelqu’un qui exprime confiance et foi dans leurs capacités. Elles sont sympathiques, intuitives et solidaires dans les relations.

– Les gens visionnaires doivent adhérer à une cause, sinon ils ne se sentiront pas motivés. La vue d’ensemble est pour eux plus importante que celui qui en porte la responsabilité. Ils sont créatifs, innovants, imaginatifs.

– Les personnes réservées n’ont pas besoin qu’on claironne les ambitions, mais elles apprécient les encouragements prodigués en face à face. Elles sont discrètes, secrètes et autonomes.

– Les gens expansifs sont motivés lorsque les choses sont discutées ouvertement, et quand la communication reste ouverte. Ils préfèrent la reconnaissance publique ou les cérémonies spectaculaires.

– Les gens « réalisateurs » espèrent que tout le monde va aller dans la même direction. Ils voient la totalité d’un problème, s’expriment sans conflit et ne se précipitent pas. Ils n’exigeront jamais une reconnaissance, c’est à vous de voir comment leur donner cette reconnaissance.

– Les personnes assertives sont des penseurs indépendants. elles n’adhèreront pas à une initiative simplement parce que quelqu’un pense qu’elle est juste. Cependant, s’ils sont d’accord, ils seront fortement motivés. Elles vous feront savoir ce qu’elles veulent et elles le voudront tout de suite.

– Les personnes accommodantes s’adaptent à d’autres points de vue mais doivent avoir confiance dans le leader et dans le projet. Elles veulent savoir d’avance à quel type de récompense elles doivent s’attendre. Assurez-vous du suivi de ce qui a été promis. Personne ne peut motiver les gens. Si la motivation ne vient pas d’eux-mêmes, alors il ne peut y en avoir. Le plaisir aide à renverser les barrières qui empêchent les gens d’être auto-motivés.

4 étapes vous aideront à utiliser ces différents comportements pour comprendre les individus et entrer en relation gagnant/gagnant :

1. Concentrez-vous sur le ressenti de la personne : Utilisez l’écoute et votre capacité de réflexion pour reconnaître et comprendre ce par quoi la personne passe. Utilisez le terme « je » pour signifier votre empathie. Parlez de vos propres expériences.

2. Aidez la personne à définir le problème : Demandez-lui comment ce problème s’est manifesté dans le passé. Posez des questions qui provoquent la réflexion pour l’aider à déterminer tous les aspects du problème.

3. Posez à cette personne des questions ouvertes : Reliez les choses entre elles en présentant le problème de façon nouvelle.

4. Demandez : « Où voulez-vous aller ? » : Si une action est nécessaire, demandez : « Quel est le prochain pas à faire ? ». Dites : « Maintenant que nous avons eu cette conversation, quel est votre plan d’action ? ».

Le but est de clarifier la situation en faisant surgir de la personne une réponse déjà présente en elle mais ensevelie sous la confusion. Établissez le rapport avec la personne pour faciliter la relation : adaptez votre comportement à celui de la personne ; soyez conscient de votre débit de parole et de vos gestes.

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